Même si un dispositif aspirant sur table de cuisson ne partage que très peu de points communs avec une hotte conventionnelle, il existe pourtant un aspect sur lequel ils ne diffèrent pas. Tout comme les hottes, les dispositifs aspirants sur table de cuisson permettent deux modes de fonctionnement : évacuation d’air ou recyclage d’air. Dans les deux configurations, les vapeurs de cuisson sont aspirées par le dispositif et les odeurs et particules de graisses ainsi sûrement éliminées. La différence se fait cependant au niveau du flux d’air : dans la variante à recyclage d’air, l’air aspiré traverse un filtre à charbon actif de haute qualité (purification et élimination des molécules odorantes) avant d’être reconduit dans la pièce. Dans la variante à évacuation d’air, quant à elle, expulse l’air à l’extérieur. La définition de la variante la mieux adaptée à chaque cuisine dépend de nombreux facteurs, y compris les contraintes présentes en matière de construction. Un comparatif des avantages et inconvénients des deux solutions vous aidera à identifier les points décisifs pour votre situation.
De par leurs principes de fonctionnement respectifs, les deux systèmes présentent différents avantages plus ou moins adaptés aux différentes configurations de cuisine. Un comparatif des deux modes de fonctionnement sur la base des caractéristiques principales des systèmes vous aidera à clarifier votre propre décision.
Les hottes d’aspiration et dispositifs aspirants sur table de cuisson expulsent à l’extérieur l’air et l’humidité produits par la cuisson des aliments. Il n’en est pas ainsi des dispositifs à recyclage d’air. Si ceux-ci piègent les particules de graisse et les odeurs aussi efficacement que les systèmes à évacuation d’air, la vapeur d’eau est rejetée dans l’air de la pièce. Avec un système à recyclage d’air, il est alors primordial d’assurer un renouvellement suffisant de l’air dans la pièce, soit en ouvrant une fenêtre, soit à l’aide d’une installation de ventilation automatique. Avec les systèmes à évacuation d’air, cependant, il est également essentiel d’assurer une alimentation suffisante en air frais dans la pièce, en particulier lorsqu’un foyer de combustion, alimenté en air intérieur ou non (cheminée, chaudière à gaz, chauffage au charbon, etc.), se trouve dans la même pièce. En effet, en cas de fonctionnement simultané du foyer de combustion et du dispositif aspirant, la dépression créée par l’évacuation de l’air risque d’attirer les fumées dans la pièce. Dans les bâtiments les plus hermétiques, ce risque affecte même les foyers alimentés en air extérieur. Un contacteur de fenêtre permet d’éviter ce danger. Avec ce système, le dispositif aspirant se met uniquement en marche si une fenêtre est ouverte afin d’assurer une alimentation suffisante de la pièce en air frais. Le contacteur de fenêtre est raccordé par câble ou par radio au moteur du dispositif aspirant. Le contacteur de fenêtre fait office de système de surveillance : il transmet la position de la fenêtre au récepteur du dispositif aspirant. Si la fenêtre est ouverte, le dispositif peut se mettre en marche.
La solution à évacuation d’air n’est pas toujours réalisable. Pour les nouveaux bâtiments, adressez-vous à votre architecte pour déterminer si la mise en œuvre d’un système à évacuation d’air est possible dans votre cas. La pose des canaux et le perçage du mur rendent l’installation des systèmes à évacuation d’air quelque peu complexe en comparaison des systèmes à recyclage d’air. Cette difficulté est encore accrue dans les logements en location, dans la mesure où le locataire doit obtenir l’accord de son propriétaire en plus de solliciter les conseils d’un planificateur s’il souhaite faire installer des composants d’évacuation. Il s’agit en effet d’une modification à l’échelle du bâtiment que le propriétaire doit accepter.
En hiver, le dispositif aspirant à évacuation d’air expulse non seulement les vapeurs de cuisson vers l’extérieur, mais aussi, avec elles, un peu de chaleur. Résultat : une perte d’énergie dépensée en chauffage. Dans les maisons passives ou les bâtiments basse consommation, particulièrement hermétiques, le bilan énergétique du bâtiment risque de s’en trouver altéré. Aussi les experts recommandent-ils, en cas d’installation d’une hotte aspirante conventionnelle dans un nouveau bâtiment fortement isolé, de privilégier une solution à recyclage d’air plutôt qu’à évacuation d’air. Dans certains bâtiments, les systèmes à évacuation d’air sont même interdits. Si les systèmes BORA fonctionnent avec un débit d’air largement inférieur aux hottes aspirantes conventionnelles, offrant ainsi une économie thermique grâce à la réduction du flux d’air évacué, l’adoption d’un système à recyclage d’air reste cependant à privilégier dans les bâtiments à forte isolation, en vertu des systèmes de régulation de la ventilation généralement présents dans ce type de bâtiments. La régulation automatique de la ventilation permet en effet d’assurer une évacuation sûre de l’humidité, préservant ainsi la qualité de l’air même en présence d’un dispositif aspirant à recyclage d’air. Dans les constructions plus anciennes, la configuration à évacuation d’air est généralement recommandée. En effet, les différences de température, souvent plus importantes, tendent à provoquer la condensation des vapeurs de cuisson. Avec un système à évacuation d’air, l’humidité de l’air est rapidement rejetée à l’extérieur.
En fonctionnement à recyclage d’air, l’élimination efficace des odeurs nécessite un filtre à graisse et un filtre à charbon actif, auxquels doit s’ajouter un filtre de recyclage d’air. Avec l’usage, la surface de filtration du charbon actif, si grande soit-elle, n’est plus en capacité de retenir suffisamment les molécules odorantes. Aussi, le filtre de recyclage d’air doit être régulièrement remplacé afin de garantir la bonne qualité de l’air rejeté par le dispositif aspirant. La durée de vie des filtres est indiquée dans le mode d’emploi du dispositif aspirant.
